Premier vol de pilote

Mercredi dernier, 10 heures. Le pilote et moi rejoignons l'appareil (un Piper-PA Warrior III, de son doux nom) qui nous attend à côté du hangar de l'aérodrome, près de Lille. Je suis un peu tendu. D'accord, beaucoup. Car j'ai beaucoup de mal à réaliser que dans à peine 5 minutes, je vais enfin exécuter mon premier vol en tant que pilote. Nous faisons le tour de l'appareil pour vérifier son bon état. Le plein a été fait, aucun problème en vue, Houston. C'est le moment de monter dans l'appareil. A l’intérieur, avec tous ces cadrans et leviers, le cockpit paraît difficile à prendre en main. Heureusement Stéphane me tranquillise : je n'aurai pas besoin de tous ces interrupteurs. Stéphane, c'est le pilote qui m'accompagnera pour ce baptême. Quelques minutes plus tard, quand je suis bien installé, mon casque branché et vérifié, le pilote contacte la tour de contrôle qui autorise le roulage (la conduite sur le tarmac pour gagner la piste). Place aux choses sérieuses. Nous sommes face à la piste, c'est le moment d'y aller. Le décollage, c'est évidemment Stéphane qui le fera. Je laisse tout de même les mains sur le manche pour suivre la manoeuvre. Stéphane met les gaz et tire progressivement sur le manche. C'est parti, l’avion quitte le plancher des vaches pour de bon ! La sensation est indescriptible. C'est le moment le plus mémorable : la proximité du sol permet de voir la vitesse à laquelle nous filons. Nous prenons immédiatement de l’altitude, et la sensation de vitesse passe. Le pilote me laisse les commandes. C'est à moi de jouer. Les trombes de vent ébranlent l'appareil. Mais après quelques minutes, je finis par m'habituer à tout ça et me concentre sur le pilotage. Je suis saisi par le confort de l'appareil. Les commandes sont simplissimes. L'appareil culmine à 2000 pieds, ce qui me permettrait d'admirer le décor en d'autres circonstances. Le ciel est sans nuages et la vue est splendide. Mais je suis trop accaparé par les manoeuvres pour examiner le paysage. Soudain, Stéphane m'annonce que le temps est venu de regagner le tarmac. J'étais si absorbé que je n'ai pas vu le temps défiler ! Petit (et dernier) instant de stress à la descente, lorsque le paysage se rapproche soudain et que la sensation de vitesse est de nouveau palpable. On arrive à plus de 150 km/h. Un instant après, c'est déjà fini. Le petit Warrior revient tranquillement à sa place. Cette expérience exceptionnelle m'a vraiment plu et j'espère bien recommencer un jour ou l'autre. Chère famille, si vous ne savez pas quoi m'offrir pour mon anniversaire... Plus d'information est disponible sur le site de l'agence organisatrice de ce baptême de l'air en avion à Lille. Cliquez sur le lien.