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Gunnar
9 octobre 2013

Alcatel, une débacle française

La débacle d’Alcatel montre clairement l’impossibilité de la France à se restructurer. Sauvé une fois par l’américain Lucent, Alcatel a tout simplement de plusieurs facteurs, dont le premier est la non flexibilité de l’économie française. Toujours plus d’emploi, toujours trop chers, dans un environnement global, technologique, et ultra concurrentiel. Le résultat ne s’est pas fait attendre. La logique du mariage du français et de l’américain n’a pas séduit. En fusionnant avec l’équipementier américain Lucent, Alcatel devient le numéro 2 mondial dans son secteur. Le nouveau groupe emploie quelque 90 000 salariés, dont 26 000 ingénieurs, et affiche un chiffre d’affaires de 18,6 milliards d’euros. Les premiers résultats sont pourtant très décevants, et trois plans de suppressions d’emplois se succèdent, entraînant un important mouvement social. En cause : les cahots de la fusion, une concurrence mondiale exacerbée, une gouvernance critiquée. «Il est illusoire de vouloir juger une fusion de cette ampleur sur la base d’un ou deux trimestres, estime Tchuruk, désormais président du conseil d’administration. Les perspectives sont très belles.» «Nous ne pourrons pas nous passer d’usines», reconnaît tout de même la nouvelle PDG, Patricia Russo. Décembre 2012, c’est la déconfiture. Comme un symbole de son déclin, Alcatel sort du CAC40, où il figurait depuis 1987. Le cours de l’action est alors inférieur à 1 euro. Quelques mois plus tôt, le groupe a annoncé un énième plan social, le plus important depuis la fusion : 5 500 emplois dans le monde sur 75 000 au total, dont 1 400 en France. Alcatel-Lucent doit même gager son portefeuille de brevets pour obtenir un crédit. Dans le même temps, le centre de gravité du groupe se déplace de la France vers les Etats-Unis, d’où provient la plus grande part de ses revenus. «Tout semble pensé pour que le risque soit porté par l’Europe et que le bénéfice aille aux Américains», s’inquiète un syndicaliste. Incapable d’enrayer sa chute, Alcatel mise aujourd’hui sur de nouvelles suppressions de postes. Pendant ce temps, le gouvernement continue de vivre dans un monde « ailleurs » hors des réalités du temps, en estimant que la croissance est là. Ayrault de préciser « La croissance «autour de 1%» en 2014 et une pression fiscale stabilisée. «Je veux que notre économie aille mieux, elle va mieux», a-t-il insisté, en s'appuyant sur les prévisions du FMI. «Pour 2013, la croissance sera positive», environ 0,2%, a-t-il confié, et assuré qu'en 2014 elle sera «autour de 1%.» «La politique que nous menons est une politique pro-croissance», a-t-il insisté, assurant au passage que «la baisse du coût du travail» se poursuivait. Interrogé sur les impôts, alors que le projet de budget prévoit une augmentation pour les entreprises et les ménages, il a assuré qu'il y avait «une stabilité des prélèvements obligatoires pour 2014. Elle sera totale pour 2015.» Bref, parfois on se demande ce qu’ils fument. Source : challenge commercial.

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