Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Gunnar
27 octobre 2015

Colloque sur le renouveau de l'économie italienne

Lors de la formation du G7 dans les années 1975-1976, l’introduction de l’Italie – comme celle du Canada d’ailleurs – ne fait pas l’unanimité, car les opinions à propos de la solidité de son économie sont partagées. Dans les années 1950, l’Italie demeure sous plusieurs aspects un pays «sousdéveloppé». Si les industries ont connu certains progrès, elles se concentrent essentiellement dans les régions nord-occidentales, et conservent un poids relativement limité dans l’ensemble de l’économie nationale. Ainsi, la grosse majorité des citoyens italiens gagnent leur vie dans des secteurs traditionnels: les petites entreprises peu industrialisées et à fort capital humain, l’administration publique, les petits commerces et l’agriculture. En 1951 l’agriculture demeure le principal secteur d’occupation, employant à lui seul 42,2 % de la population active. Le niveau de vie demeure bas, si bien que seulement 7,4 % des foyers possèdent simultanément l’eau courante, la toilette et l’électricité. C’est à cette époque que se produit alors le «miracolo economico». Entre les années 1950 et 1970, l’ensemble de l’économie mondiale – évidemment dominé par les pays développés – connait une véritable période d’or. Tandis que plusieurs pays méditerranéens – Grèce, Espagne, Portugal, etc. – occupent un rôle secondaire durant cette période de croissance des échanges internationaux, l’Italie réussit à jouer un rôle de premier plan, entre autres au sein de l’expansion et de l’intégration du marché commun européen. En raison de sa performance industrielle, on se mit alors à parler du «miracle économique» italien. C’est en fait que l’économie et l’industrie italiennes avaient réussi à atteindre des niveaux d’avancements technologiques et de diversifications suffisants afin de faire face et de profiter de la création du marché commun. Plusieurs éléments expliquent le développement économique de l’Italie durant cette période: la stabilité monétaire, le manque de contrôle fiscal, le maintient d’un taux d’escompte favorable, etc. Cependant, le «miracle» s’est également produit grâce à un élément non négligeable, le très faible cout de la main-d'œuvre. En prenant une base 100, alors que de 1953 à 1960 la production industrielle augmente de 100 à 189 et la productivité par employé de 100 à 162, durant la même période les salaires dans l’industrie demeurent stables, de 100 à 99,4. Avec un cout du travail salarié aussi bas, les entreprises italiennes se présentèrent de façon extrêmement compétitive sur les marchés internationaux. La croissance de l’industrie des appareils électroménagers fut l’expression la plus caractéristique du «miracle» de l’Italie, de son boum industriel et de son potentiel d’exportation. Au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, la majorité des entreprises qui deviendront plus tard fameuses dans toute l’Europe ne sont encore pour la plupart que des établissements artisanaux. En 1947, la Candy produit une machine à laver par jour, la Ignis emploie une douzaine de travailleurs, et la Zanussi a à peine 250 employés. En 1951, l’Italie produit annuellement 18 500 réfrigérateurs. En 1957, ce nombre s’est élevé à 370 000 et en 1967 il a atteint les 3 200 000 unités, faisant de l’Italie le troisième plus grand producteur de réfrigérateurs après les États-Unis et le Japon. La même année, l’Italie devient le principal producteur européen de lessiveuses et de lave-vaisselles. La Candy produit désormais une lessiveuse toutes les quinze secondes. Si l’industrie des électroménagers constitue l’exemple le plus convaincant du «miracle économique», il n’est pas pour autant le seul. La production automobile, dominée par la Fiat, est un autre secteur propulseur de toute l’économie. Environ 20 % de tous les investissements réalisés entre les années 1958 et 1963 provinrent des décisions prises par la Fiat; non seulement pour les usines, mais également pour la construction de routes, la production de pneus, d’acier, d’essence, d’appareils électriques et autres. Enfin, un autre des principaux secteurs d’expansions consiste en celui des machines à écrire. Avec en tête la Olivetti et son usine modèle d’Ivrée, un des plus grands succès des années 1950, le nombre de Guy Lanoue Université de Montréal 1 machines à écrire produit annuellement par l’Italie augmente de 151 000 en 1957 à 652 000 unités en 1961. Tous ces exemples représentent très bien le développement industriel qui se produit en Italie au lendemain de la guerre. Si la production industrielle se concentre largement dans certaines régions du Nord, elle n'est pas pour autant limitée à ces zones. La Lombardie et le Piémont ne représentent alors que l’épicentre d’un phénomène qui se déplace tranquillement vers le Sud jusqu’à Bologne. En 1961, les personnes employées dans l’industrie atteignent 38 % de la population active et le secteur tertiaire occupe 32 %, tandis que l’agriculture n’emploie plus que 30 % de la population active. Ainsi, l’Italie est désormais en mesure de faire partie du club restreint des sept nations les plus industrialisées. Source: Séminaire Italie

12081223_958850667506772_1948228310_n

Publicité
Publicité
Commentaires
Gunnar
  • Bienvenue sur mon blog - je suis Gunnar - passionné de politique, de média, d'aventures et de tout ce qui permet de se sentir vivre. Ma passion. Suivez-moi pour en savoir plus sur ma personnalité, mes passions, et tout ce qui me perturbe.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Publicité