La mobilité est devenu un droit

La possibilité pour chacun de se déplacer dans de bonnes conditions est devenue un droit : le “droit à la mobilité”. Il exige la mise en oeuvre d’une politique globale de déplacements, en cohérence avec les objectifs de développement durable. C’est dans ce contexte que le Predit 3 a travaillé sur les connaissances et recommandations pour les politiques publiques et sur les services à la mobilité. Sur le premier registre, un recentrage s’est progressivement accompli autour de modélisations des pratiques pour l’aide à la décision, ainsi que sur les interrogations touchant à l’évolution économique des systèmes de transport. Sur le registre des services, les sujets traités concernent l’information multimodale, les véhicules partagés, les services dans les pôles d’échange et l’accessibilité des personnes handicapées. Sur l’ensemble de ce domaine, les coopérations se multiplient, à l’intérieur du Predit comme à l’extérieur. Travail, loisirs, … nous nous déplaçons de plus en plus mais surtout de façon de plus en plus diverse. Ainsi, offrir à chacun, quelles que soient ses conditions d’existence et son lieu de vie, la possibilité de se déplacer dans de bonnes conditions devient particulièrement complexe. Le “droit à la mobilité” exige le développement de modes de transports adaptés aux différents contextes géographiques et démographiques ainsi que la mise en place d’une gamme élargie de services qui vont permettre, par combinaisons des modes de transport, de mettre en oeuvre une politique globale des déplacements accordée aux objectifs de développement durable. Dans le Predit 3, l’axe “Mobilité des transports de personnes” se trouve principalement traité sur deux plans : - le premier, Mobilité, territoire et développement durable travaille sur un plan socio-économique : connaissance des pratiques de déplacement, dépendance à l’égard de l’automobile, évolution du rôle des acteurs, questions sociales ; - le second est centré sur Les services de mobilité : intermodalité dans les agglomérations et en interurbain ; pôles d’échanges ; systèmes d’information. Face au constat d’une évolution de la mobilité toujours plus complexe, il importait d’animer le milieu de la recherche en socio-économie des transports et de produire ainsi des connaissances nouvelles sur la demande de transport, une meilleure compréhension des logiques de comportements et une évaluation des possibilités de régulation de cette mobilité par l’offre, aussi bien d’infrastructures que de services. Il convenait, dans le même temps, d’imaginer une gamme élargie de services qui permettrait, par combinaisons des modes de transport, de susciter des reports modaux de l’automobile vers d’autres moyens de transport dans le cadre d’une politique globale des déplacements. Les recherches ont donc pris en compte aussi bien des aspects de tarification, de taxation, de péage, que de réglementation, d’organisation urbaine, etc. L’accent a, par ailleurs, été mis sur certaines des caractéristiques de la mobilité, comme la congestion ou le rapport temps passé/distances parcourues. Les disciplines mobilisées étant principalement l’économie, la sociologie, la psychosociologie, la géographie et l’urbanisme. Parallèlement, l’expérimentation en faveur de l’innovation dans le domaine des services à la mobilité, devait permettre de renforcer la diversité et la qualité de l’offre pour tous les usagers, sans oublier les personnes à mobilité réduite. Aussi, le champ à couvrir, très large, a-t-il été structuré autour de quatre axes : les pôles d’échanges, l’accessibilité, les déplacements d’entreprise, les déplacements en véhicules partagés. Les connaissances nouvelles sur la mobilité devant, à terme, aider au choix des expérimentations. Source: Agence Incentive.